Sans-issues

Dystopie

Jeudi 1er septembre 2011 à 10:44

Dieu était cependant une donnée inconnue dans ce monde ci, il avait disparu tout comme ses homologues musulman, bouddhiste ou encore juif. Dieu ou tout autre nom qu'il portait avait été rayé des croyances dans un but politique de stabilisation des populations. Faire disparaître les divinités ne fut pas chose aisée, il fallut employer différentes manières avant de parvenir une société dépourvue de croyances. On décida tout d'abord d'interdire les ouvrages, seulement cela ne fonctionnais pas, de nombreuses religions n'étant pas basées sur des écrits, on tenta par la suite de provoquer de nouvelles guerres de religions, croisades de ce siècle pour détruire les «infidèles», ce terme s'adaptant au point de vue de celui qui l'utilisais. Cela provoquais bien trop de victimes dans les rangs des civils innocents, on pris le partis de remettre au goût du jour les préjugés pouvant provoquer des réactions fortes parmi la population. Ainsi on remis sur le tapis les histoires de prêtres pédophiles, d'islamistes voulant convertir les autres par la force ou les idéaux nazis dans le but de se débarrasser des juifs. Le résultat fut mitigé, les génocides étant frais dans la mémoire collective, on fit donc disparaître les chefs religieux uns par uns et l'enseignement de la religion fut prohibé dans tout les états du monde, peu a peu, les croyances disparaissait sans qu'on le remarqua. Les gouvernements avaient obtenus satisfaction, ils étaient l'unique source de commandements et de façon de vivre recommandées et recommandables. Le paradis était atteint pour les habitants de la planète, peu de personnes se sentaient lésées, tous pensaient avoir atteins la béatitude la plus totale bien qu'elle fut artificielle. La drogue était distribuée dans les grandes surfaces tout comme les bonbons ou autres petites friandises que l'on s'accordais pour un petit moment de plaisir comme d'autres se plongeais parfois dans l'alcool. La vente n'était pas illégale en soi puisque l'on en trouvais partout, cependant on ne pouvais en revendre, l'État-monde était le seul détenteur des profits de la vente de drogue, le trafic au marché noir est donc prohibé et rudement réprimé.

Les crimes restaient passibles de prisons comme cela avait toujours été le cas, on notais cependant une nette baisse de ceux ci depuis l'instauration du jeu des gladiateurs. La peur de finir écraser sous un bouclier, la gorge tranchée par un glaive ou transpercé par un trident était un excellent moyen de répression des envies des citoyens de commettre des crimes plus ou moins graves. Ce n'était donc pas la prison qui effrayais les criminels et mais la possibilité de finir dans une arène qui s'en retrouvais multipliée par millions quant à la probabilité d'être enlevé de manière aléatoire dans un parc ou une rue. Nul n'était sortis vivant et libre de ce jeu macabre ce qui rendais la peur de la prison d'autant plus forte.


Dimanche 4 septembre 2011 à 1:32

Une vive douleur dans les cotes secoua Arthur, il chercha la provenance du coup lancinant, il vit un homme sale et plutôt chétif lui lançais des regards menaçants tout en tentant de lui arracher sa couverture. Le jeune homme résistais avec toute la force qu'il possédais et réussit a garder son unique bien dans ce bloc. L'homme bascula vers l'arrière en jurant et injuriant le détenu 008. Un geôlier se jeta dans la pièce dans l'intention d'intervenir mais il se rendit à l'évidence, il arrivais après la bataille dans tout les sens du terme, il décida cependant qu'il devait faire quelque chose, sa sentence fut la suivante, 008 serais le prochain combattant, a lui de choisir quelle catégorie lui conviendrais, thrace, rétiaire ou encore gaulois. Il opta pour le rétiaire et son filet, il avait toujours été rapide et habile, ce choix semblais donc le plus optimal pour sa survie. Cependant l'angoisse de périr sur le carré de sable couvert du sang de ses malheureux prédécesseur commençait a faire son œuvre dans l'esprit d'Arthur, tant et si bien qu'il se mit a trembler et souhaita de tout son être disparaître dans le trou d'une souris afin de ne plus jamais remettre les pieds dans cette salle puante. Un ricanement se fit entendre à l'autre bout de la pièce, tous se retournèrent et virent un homme massif portant une balafre importante sur la joue gauche, il en était a deux victoires aux jeux du cirque et espérait pouvoir obtenir les trois qui le séparait de la vie extérieure.

«On va rire tiens! Le petit gringalet va pas tenir deux minutes dans l'arène! Je me demande qui ils vont lui donner! P'tetre bien le gros loubard du bloc 121, ça serait tellement divertissant, il t'écraserais comme un escargot, t'auras pas grand chose a faire, juste crever sagement dans ton sang sur le sable, sous les hurlements de la foule qui t'injurieras tant que t'auras pas levé ton cul pour te défendre!»

Le silence retomba soudain dans la pièce, tous attendais la réponse de 008 a cette provocation gratuite. Chacun regardais alternativement Arthur et Yann 003, cherchant qui allait désormais s'exprimer, Arthur le regardais sans vraiment comprendre pourquoi cet individu le provoquais.

«J'ai rien demandé moi...c'est le vieux qui s'est jeté sur moi sans raison particulière hein! Et puis un combat demain ou dans dix jours ça change pas la donne, si je dois crever au moins j'aurais pas pourris dans ma crasse en attendant ce jour la.

-ouai mais par ta faute on pourras plus se battre demain! C'est un homme et une femme par bloc les combats jte signales! Tu retardes ma sortie définitive bâtard! Faudra pas venir pleurer demain si on t'épargnes et que tu te seras fait péter les dents et qu'un mastard de deux fois ton poids t'auras fait bouffer du sable par les trous de nez.».

C'était donc cela qui chagrinais tant 003? Le fait de ne pas pouvoir se rendre dans l'arène dès le lendemain? De voir retardé d'un précieux jour le moment fatidique? Le jeune homme se renfrognas, qui vivra verra, si jamais il devait finir bouffé par les vers des l'aube tant mieux, le calvaire dans lequel il venais de plonger prendra fin de manière précipitée certes mais non moins appréciée. La perspective de moisir dans cette pièce immense où vivent entassés près de cinquante personnes, répartis de manière plus ou moins égale entre hommes et femmes ne lui plaisait guère. Certains étaient la depuis des mois, terrés dans la crasse, choyant leur seul bien qu'est la couverture de laine, quelques amitiés s'étaient formées mais ne faisait jamais le poids face a la rudesse de la vie dans ses blocs dignes d'une prison. La vie en communauté avec tout ce qu'elle implique de plus négatif, réveillant les plus bas instincts de l'homme. Les combats sanglants n'étaient que la partie exposée de l'iceberg, le reste grouillais dans l'intimité et les bas-fonds de la sociétés.


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